3 questions à … Damien Chapotot

29/08/2022
Partager sur picto facebook picto twitter picto linkedin

Damien Chapotot est le Directeur général délégué des activités transports en France du Groupe STEF, leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée dédiés aux produits alimentaires. Damien Chapotot a rejoint le Conseil d’Administration de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID en juin 2022. Il nous présente les raisons de son engagement et sa vision pour l’avenir de la profession.

 

Vous venez de rejoindre le Conseil d’Administration de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID, qu’est-ce qui a motivé votre engagement ?

 

Notre secteur du transport et de la logistique va devoir répondre à des défis majeurs dans les prochaines années pour bâtir un écosystème vertueux de la chaîne alimentaire. Ces défis ne pourront trouver leur réponse que dans une approche collective et concertée. Cela passera nécessairement par la mise en place d’un dialogue renforcé entre toutes les parties prenantes afin de dépasser les logiques en silo pour faire émerger collectivement les solutions de demain en veillant à ce qu’elles respectent les enjeux économiques, sociaux et environnementaux inhérents au secteur. C’est donc une évidence pour moi de m’engager au sein de LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID pour relever ces défis communs.

 

Quels défis communs identifiez-vous ?

 

Ils sont au nombre de trois.

Le premier est celui de l’attractivité de la profession qui souffre d’un déficit d’image et de notoriété. En tant que filière, nous devons mettre davantage en avant notre profession et expliquer sa dimension stratégique pour l’ensemble de la société. Ce sont des métiers valorisants et valorisés qui ne suscitent pourtant pas assez l’intérêt qu’ils devraient. Cette mise en lumière est essentielle car c’est la bonne compréhension de nos métiers qui permettra de susciter des vocations. Nous avons collectivement la capacité de transformer l’image du monde du transport et de la logistique afin d’attirer de nouveaux publics.

L’intégration des enjeux écologiques et de protection des ressources naturelles constitue le deuxième défi. Chaque entreprise travaille sur ce sujet. Chez STEF par exemple , nous sommes engagés dans une démarche de réduction de nos émissions de CO2 et de gaz à effet de serre qui nous a permis d’éviter le rejet de plus de 150 000 tonnes de CO2 entre 2010 et 2020.  Le Groupe a lancé en 2021 sa démarche climat « Moving Green ». Elle est construite autour de deux objectifs chiffrés : réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre de nos véhicules d’ici 2030 et consommer 100% d’énergies bas carbone pour nos bâtiments d’ici 2025.

Enfin, le troisième défi est de travailler ensemble à l’insertion de la chaîne logistique du froid dans un environnement plus global. Il est important de sortir d’une ère individualiste pour rentrer dans une ère de travail collaboratif avec l’ensemble des parties prenantes. Une grande pluralité d’acteurs cohabite : producteurs et industriels de l’agroalimentaire, distributeurs, restaurateurs, constructeurs de véhicules, institutionnels, etc. C’est ensemble que nous arriverons à relever les défis collectifs auxquels nous faisons face.

 

Sur le plan de la transition environnementale, un chantier va s’avérer décisif dans les mois qui viennent et en particulier l’hiver prochain : la transition énergétique de la filière. Comment analysez-vous la situation ?

 

Nous devons tous chercher des solutions.

Pour les mois à venir, nous pouvons distinguer deux axes décisifs.

Le premier est technologique, l’enjeu étant de trouver des énergies de subsitution vraiment durables. Il faut amener une forme de pragmatisme dans les réflexions politiques afin que les solutions apportées soient des sources de progrès pérennes. Cela passe aussi par une harmonisation des exigences technologiques d’un territoire à l’autre afin de permettre aux entreprises de faire les bons choix dans leurs investissements. Nous aurons plus de poids pour alerter les pouvoirs publics sur cette problématique en passant par LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID.

Le second est opérationnel. Il y a urgence à réfléchir à des schémas logistiques plus vertueux. Chaque jour, nous parcourons de nombreux kilomètres au service de la production alimentaire, de l’élevage, de la pêche jusqu’aux consommateurs. Chaque kilomètre parcouru doit avoir un impact optimisé. Cela nécessite notamment des réflexions collectives sur des problématiques d’ingénierie d’efficience des conditionnements, de marketing, etc.

 

Partager sur picto facebook picto twitter picto linkedin