3 questions à … Yann Belloir
Yann Belloir a rejoint LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID à la fin de l’année dernière en tant que nouveau responsable du développement. Il revient sur son parcours et partage ses premières observations sur les métiers du transport et de la logistique du froid.
Quel est votre parcours ?
J’ai un parcours riche et atypique ! Formé en école de journalisme, j’ai travaillé pendant 10 ans dans la presse écrite. Je suis ensuite devenu consultant en communication. Dans le cadre de l’une de mes missions, j’ai découvert le monde des organisations professionnelles en travaillant pour une association représentant des propriétaires d’hôtels. J’y ai trouvé des enjeux qui sont devenus pour moi des moteurs professionnels : la représentation du tissu économique de nos territoires, l’accompagnement de dirigeants d’entreprise, l’importance du développement de réseau et la force du collectif dans la défense d’intérêts communs. Cela fait 10 ans que j’évolue dans des associations professionnelles, découvrant à chaque nouveau poste des secteurs qui m’étaient inconnus. Ces changements de secteurs me forcent à chaque fois à tout réapprendre. Ce sont des défis très stimulants.
Pourquoi avoir rejoint LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID ?
Les professions et entreprises défendues par LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID sont confrontées aujourd’hui à de nombreux défis. L’un d’entre eux est de répondre à l’injonction contradictoire de la transition énergétique : « Comment assurer la même qualité de service et le respect sanitaire de la chaîne du froid tout en répondant à la nécessaire décarbonation du secteur ? » J’attends avec curiosité les réponses proposées. Le secteur est en pleine évolution et doit s’adapter rapidement aux changements qui lui font face (nouveaux modes de consommation alimentaire, responsabilité environnementale et sociétale, règlementation européenne…). Témoin privilégié de ces phases de ruptures créatrices, je veux accompagner les professionnels du froid, passionnés par leur métier, dans ce moment charnière.
Quels sont d’après vous les défis qui attendent LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID pour se développer ?
La première chose que j’ai apprise en allant à la rencontre de nos adhérents, c’est que le froid complique tout ! C’est une vérité qui est peu connue. Comme tous les consommateurs de produits frais, je n’avais pas conscience de la complexité quotidienne à laquelle doivent faire face les entreprises de la chaine logistique du froid. Les interlocuteurs institutionnels ignorent eux aussi toute la technicité de ces professions. Par conséquent, LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID, pour assurer sa représentativité, doit réunir dans ses membres tous les profils d’entreprises. Sans leur expertise des métiers et leurs « retours terrain », nous ne pouvons pas relayer correctement leurs problématiques. Nous devons convaincre toutes les entreprises concernées, quelle que soit leur taille (TPE, PME…), de l’importance de nous rejoindre pour défendre leurs intérêts.
L’autre grand défi va être de réussir à animer un collectif qui peut se fragiliser sous la pression d’une conjoncture économique difficile. Il faut maintenir la dynamique du réseau malgré les difficultés et montrer à nos adhérents que nous sommes à leur écoute. Ce sont eux nos premiers ambassadeurs. C’est parce qu’ils sont contents de nos actions qu’ils nous recommandent auprès de leurs confrères.
Enfin, nous devons continuer à faire le lien entre les professionnels qui se sentent isolés et leur dire qu’en rejoignant LA CHAINE LOGISTIQUE DU FROID, ils ne seront plus seuls. Aujourd’hui, plus que jamais, il est bon de rappeler que l’union fait la force.