Environnement
Sur la route
« Après un siècle à fonctionner à 100% aux énergies fossiles, les camions vont désormais devoir embarquer d’autres carburants. Ce sera une véritable rupture. » Jean-Marc Platero, président de Transfrigoroute France, association membre associé de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID, laboratoire d’innovations pour la chaîne du froid de demain.
Car qui dit camion frigorifique, dit deux moteurs (un pour le camion et un pour le dispositif thermique de production de froid), deux technologies de carburant, et un double défi pour les acteurs du secteur. Parmi les alternatives déployées, le tout électrique, testé grandeur nature par plusieurs acteurs du secteur, et le gaz. La perspective de l’hydrogène semble avoir un fort potentiel dans un avenir de plus en plus proche.
Nos actions
LA CHAÎNE LOGISITIQUE DU FROID s’implique afin de garantir une cohérence politique, technologique et fiscale, nationale et européenne, pour poursuivre la transition du secteur. Une feuille de route nationale doit en effet être coordonnée entre les pouvoirs publics et les profesionnels. A défaut, les entreprises risquent de voir leurs investissements en matériel roulant devenir caducs.
« La filière va avoir besoin d’investissements pour passer le cap de l’industrialisation des solutions » complète Valérie Lasserre, déléguée générale de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID.
Sur les plateformes
« Le froid se fabrique comme il y a 100 ans » explique Jean-Eudes Tesson, président d’honneur de LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID. « La production de froid compte pour 40% des dépenses énergétiques d’un bâtiment de stockage sous température dirigée, et les entreprises du secteur ont des habitudes de consommation énergétique maîtrisées. »
La marge de manœuvre pour diminuer davantage la consommation énergétique des installations se situe avant tout au niveau des équipements. Un entrepôt frigorifique ne fait pas baisser sa consommation énergétique en changeant quelques ampoules ! Les hautes pressions flottantes peuvent contribuer à moduler selon les besoins (en fonction de la température extérieure par exemple) les températures de condensation.
Pour la congélation, il est également possible de jouer sur la manière dont le froid est ventilé dans la chambre, en canalisant l’air grâce à des déflecteurs.
Les logisticiens agissent également sur les compresseurs frigorifiques. Des solutions automatisées permettent par exemple d’éviter les redémarrages trop rapides de la production de froid, très énergivores et inefficaces. Pour diminuer encore les consommations, les professionnels du secteur pourront à l’avenir faire également appel à plusieurs technologies innovantes. Les laboratoires étudient la possibilité de faire « du froid avec du chaud » et des systèmes de fabrication de froid grâce à l’utilisation de panneaux photovoltaïques existent déjà.
Nos actions
La législation en vigueur prévoit la réduction progressive des consommations énergétiques des bâtiments tertiaires de 60% par rapport à 2011 d’ici 2050. L’alternative à ces objectifs en valeur relative est la mise en place de valeurs de consommation de référence qui peuvent servir d’étalon pour un secteur d’activité donné.
LA CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID s’est engagée afin que ces évolutions soient à la mesure des entreprises concernées du secteur. Elle a mené avec les pouvoirs publics un travail collaboratif pour amorcer la transition réaliste de la filière, avec un référentiel cohérent pour les activités logistiques frigorifiques.